Non, un expert de la forêt et de ses écosystèmes, l’ingénieur forestier, analyse les peuplements et établit un diagnostic, un peu comme un médecin. Selon ce qu’il observe, il prescrira le bon traitement sylvicole qui permettra à la forêt de prospérer. Derrière chaque prescription, il y a un objectif précis à atteindre. Cela peut être de favoriser la régénération de la forêt, d’augmenter la qualité du peuplement ou encore d’augmenter le rendement de la forêt. La prescription sera déterminée en fonction de l’état actuel de la forêt et de l’état qu’on désire obtenir. Ainsi, il existe plusieurs types de traitements, selon les besoins et l’état de santé de la forêt. Ceux-ci comprennent aussi les travaux de reboisement, l’entretien des plantations et tous les suivis de conformité à chaque étape. Voici trois exemples de traitement et leurs objectifs à long terme :
L’éclaircie commerciale vise à prélever des arbres dans une jeune forêt dans le but de favoriser un peuplement où les potentiels de production sont bien répartis dans l’espace. Ainsi, les arbres restants auront plus de lumière et de nutriments disponibles dans le sol. Cela leur permettra de grandir plus rapidement et d’augmenter la grosseur de leur tronc. Ce type d’intervention permet donc de diminuer la compétition afin d’obtenir des arbres avec un plus gros tronc et un meilleur rendement en sciage. On pourra revenir récolter ces arbres une vingtaine d’années plus tard en faisant, par exemple, une autre éclaircie ou une coupe finale.
Les jardins ne sont pas seulement dans les champs, ils sont aussi dans nos forêts. Les végétaux récoltés sont simplement beaucoup plus grands. La coupe de jardinage se fait dans une forêt où l’on retrouve des arbres d’âges différents. On peut alors sélectionner et récolter ceux qui sont matures en protégeant les semis et les plus jeunes arbres qui pourront être récoltés dans les années à venir. On favorise ici la récolte de bois sur plusieurs années, afin de toujours garder un couvert forestier et des arbres d’âges différents. En théorie, ce type de traitement permet une récolte à perpétuité, selon un intervalle régulier, pouvant varier de 20 à 40 ans.
Coupe de jardinage | Crédit Coopérative Terra-Bois
La coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) a pour objectif de récolter tous les arbres matures de plus de 10 cm de diamètre à hauteur de poitrine. Toutefois, le diamètre moyen visé des arbres du peuplement est supérieur à 10 cm. Cela se fait dans les forêts dont les arbres ont tous sensiblement le même âge. Afin de s’assurer d’une régénération rapide de la végétation, les opérateurs de récolte doivent suivre des sentiers précis pour minimiser les déplacements. En suivant ces sentiers, cela permet de protéger les jeunes arbres qui sont déjà en train de pousser et de protéger le sol forestier. Ainsi, dès l’année suivant la coupe, on peut observer que la régénération a poussé.
Les coupes où la régénération est insuffisante, en général seulement 20% des cas, seront reboisées avec les essences qui dominaient sur le site. De manière générale, les peuplements de peupliers et bouleaux se régénèrent d’eux-mêmes. Les peuplements résineux ont parfois besoin d’un coup de pouce en reboisement. Finalement, la CPRS imite les perturbations naturelles comme les feux de forêt et les épidémies d’insectes ravageurs.
On peut donc remarquer que les traitements sylvicoles sont adaptés à l’évolution de la forêt. Il existe d’autres traitements sylvicoles dont les principaux sont :
Pour plus d’information sur les traitements sylvicoles en forêt publique, visitez le site du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Pour obtenir de l’information gratuitement de la part d’un conseiller forestier pour mieux aménager votre boisé privé, contactez l’Agence des forêts privées de Lanaudière.
Pour avoir plus d’explication sur les différents procédés de récoltes : visitez le site du Centre collégial de développement de matériel didactique