Crédit: Ministère des Ressources naturelles et des forêts |
Par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts
La bioénergie forestière est appelée à prendre une place de plus en plus importante dans l’offre énergétique québécoise, en complément de l’hydroélectricité. Elle pourrait ainsi contribuer à combler des besoins dans des secteurs où de grandes quantités de combustibles fossiles sont encore consommées, notamment dans les transports ainsi que dans les secteurs industriel et institutionnel, pour le chauffage des bâtiments.
La bioénergie représente environ 8 % de la consommation énergétique du Québec. Cette proportion devrait progresser au cours des prochaines années, notamment en vertu de l’objectif du gouvernement du Québec d’augmenter de 50 % la production de bioénergie d’ici 2030.
Au Québec, la bioénergie est surtout produite avec de la biomasse forestière. Celle-ci est constituée de résidus du bois provenant de la récolte en forêt, telles les branches et autres parties d’arbres inutilisées, ainsi que de résidus de la transformation des bois, tels les copeaux, les écorces et les sciures.
Elle est obtenue lorsqu’on brûle ces matières dans un poêle ou une chaudière pour chauffer des bâtiments ou alimenter en énergie des usines. La bioénergie forestière peut également servir à faire fonctionner différents types de moteurs. Par exemple, au Québec, des écorces provenant des scieries sont brûlées afin de produire de l’énergie utilisée dans la fabrication des pâtes et papiers. Une partie de cette énergie est aussi transformée pour alimenter le réseau d’Hydro-Québec. Il s’agit d’une des solutions utilisées pour gérer les périodes de pointe où la demande en énergie est plus forte, surtout l’hiver.
La production de granules de bois, dont plus de la moitié est exportée aux États-Unis et en Europe, occupe une position de premier plan dans le secteur québécois de la bioénergie. Leur utilisation pour le chauffage de bâtiments ou la production d’électricité permet d’améliorer le bilan environnemental.
Les avantages de la bioénergie à base de biomasse forestière sont nombreux. D’une part, il s’agit d’une forme d’énergie renouvelable et à faible empreinte carbone puisque sa matière première est locale et abondante; d’autre part, lorsque cette bioénergie forestière est substituée aux combustibles fossiles ou à des formes d’énergies plus polluantes, elle permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. De plus, la biomasse forestière contribue à l’utilisation optimale de chaque arbre récolté en donnant de la valeur ajoutée aux résidus de bois. Et c’est sans parler du secteur forestier québécois, qui participe à la vitalité de centaines de communautés vivant de la forêt et de son aménagement!
Dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, une papetière partage la chaleur résiduelle de ses installations avec son voisin, une entreprise maraîchère, productrice de concombres. Cette pratique permet à l‘entreprise de diminuer sa consommation énergétique et, donc, sa facture de gaz naturel. Voilà un bel exemple d’utilisation de la bioénergie forestière dans un contexte d’économie circulaire!