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BALADE AUTOMNALE: PLONGÉ DANS LES SECRETS DU SENTIER DU TONNERRE


Quoi de mieux qu’une belle promenade ou une randonnée pour plonger au cœur des couleurs éclatantes de l’automne avant que l’hiver ne s’installe? Nous vous invitons à explorer le sentier du tonnerre, en partant de l’accueil Catherine à Mandeville, au sein de la magnifique réserve Mastigouche.

Mais savez-vous pourquoi les feuilles se parent de leurs plus belles teintes à l’automne?

Avec le raccourcissement des jours et la fraîcheur qui s’installe, la chlorophylle, ce pigment vert qui donne vie aux feuilles, se décompose. Cela laisse place à d’autres pigments comme le jaune (xanthophylle), l’orange (caroténoïde) et le rouge (anthocyane). Chaque essence d’arbre révèle des couleurs uniques : par exemple, l’érable rouge et le chêne rouge, qui poussent en terrain acide, produisent ce magnifique rouge, tandis que les peupliers, les bouleaux et le hêtre ne dévoilent pas ces teintes. Fait intéressant, ce rouge peut aussi servir à éloigner les pucerons, attirés par le jaune des feuilles!

En vous aventurant sur ce sentier, ne soyez pas surpris de découvrir que le spectacle de l’automne ne se limite pas aux arbres; les végétaux du sous-bois prennent aussi des couleurs vibrantes. Voici quelques trésors que vous rencontrerez en chemin!

 

Aralie à tige nue

L’Aralie à tige nue, connue aussi sous le nom de chassepareille, mérite votre attention. Cette plante a été utilisée pour créer une boisson savoureuse, la rootbeer, qui remplaçait l’eau insalubre dans les villes européennes avant l’arrivée des systèmes d’hygiène. Bien que différente de la salsepareille européenne, elle aurait sans doute fait le bonheur des Schtroumpfs s’ils avaient vécu au Québec!

Sur votre parcours, vous croiserez également de nombreuses médéoles de Virginie. Leurs feuilles se métamorphosent en un festival de rouges et d’oranges à l’automne! Ces couleurs éclatantes attirent non seulement les pollinisateurs, mais signalent aussi aux animaux la disponibilité de nutriments dans leurs feuilles. Attention cependant aux baies que vous pourriez apercevoir; elles ne sont pas comestibles pour l’homme!

Et que dire de cette trouvaille fascinante sur le sentier? Un bouleau jaune orné d’une protubérance noire! Reconnaissez-vous ce champignon? Il s’agit du chaga, qui atteint sa pleine maturité à l’automne. Bien que le chaga soit présent toute l’année, ses propriétés médicinales se concentrent particulièrement à cette saison. À ce moment-là, la sève des bouleaux remonte, enrichissant le chaga en précieux nutriments. Les cueilleurs expérimentés préfèrent récolter ce champignon à l’automne pour bénéficier de sa composition optimale – un moment parfait pour une petite cueillette!

 
Pain de perdrix

Une autre merveille que vous rencontrerez est le pain de perdrix, une plante rampante fascinante. À la fois hermaphrodite et apomictique, elle peut produire des graines sans fécondation, ce qui lui permet de se reproduire efficacement même sans pollinisateurs. Son nom, qui évoque les perdrix, fait référence à l’utilisation historique de ses baies rouges pour attirer ces oiseaux.

Et n’oubliez pas de faire une pause au lac Bossu! C’est l’endroit idéal pour admirer une ancienne hutte de castor tout en profitant des belles fleurs blanches environnantes.

Parlons de l’ériocaulon aquatique, qui mérite aussi votre attention! Cette plante, connue pour ses petites fleurs blanches, a une incroyable capacité d’adaptation. À l’automne, alors que les niveaux d’eau baissent, elle modifie sa croissance en produisant des tiges plus courtes et robustes, ce qui lui permet de résister à l’exposition à l’air. Cette résilience lui permet de prospérer malgré les changements environnementaux, un véritable exemple de survie!

 

À proximité de ces délicates fleurs blanches, une hutte de castor vous attend. Reconnaissable à ses branches éparpillées, l’entrée de la hutte se cache sous la berge. En automne, les castors intensifient leur activité de construction pour se préparer à l’hiver, renforçant leur habitat et stockant des branches et de l’écorce pour leur réserve alimentaire.

 

Hutte de castor

Nous espérons vous avoir donné envie de partir à la découverte de ces merveilles de la nature! À très bientôt sur le sentier!

Sentiers lanaudois
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