Secteur Pimbina Saint Donat
Envolé vous au parc national du Mont-Tremblant, secteur pimbina, pour une randonnée de 2-3 heures en raquette! Ouvert trois fois par semaine l’hiver gratuitement profitez des activités mises à disposition pour savourer la nature lanaudoise.
Mais pourquoi pimbina, que cela peut-il bien être? C’est un arbuste. Dans nos forêts québécoises, il est généralement plutôt rare de retrouver de petits fruits encore en hiver étant donné le climat très froid. En revanche, le pimbina fait partie des arbustes produisant des fruits du mois de septembre jusqu’à l’hiver. Un petit fruit qui est très commun au Québec avec une longue histoire d’utilisation par les Premières Nations et les Québécois. (Ils en faisaient du vin, des tartes, des gelées et des marinades, mais aujourd’hui ces recettes traditionnelles ne sont plus très courantes.)
Dès l’entrée du sentier, vous serez accueilli par les tarins des pins et les gros becs bifasciés. Vous ne pouvez pas les louper, car ils sont nombreux à vous chanter leur air de bienvenue. Amener vos jumelles pour faire ce sentier pour pouvoir les observer de plus près. Ils se tiennent souvent en hauteur dans les conifères. C’est un petit oiseau commun qui niche dans les forêts de conifères et les forêts mixtes. Son régime alimentaire est composé de graine de conifères et feuillus, l’été il consomme également des araignées et insectes. Ce sont des migrateurs partiels c’est pour cela qu’on peut les observer en hiver ici au Québec.
Le gros bec lui n’est pas migrateur, on le verra donc durant tout notre hiver. Son incroyable bec crochu est un parfait outil pour pouvoir extraites les graines des cocottes d’épinettes. C’est son bec qui lui vaut son nom.
La forêt du secteur Pimbina est très enrichissante. Vous apercevrez de nombreux chicots signes d’une forêt en bonne santé, des arbres aux formes très surprenantes, des loupes de bois, des chancres et des arbres a tètes multiples. Les chicots permettent à de multiples insectes et champignons de se nourrir ainsi que des oiseaux de se loger. Alors quand vous voyez des chicots, observez-les bien, peut-être vous y verrez des hiboux dans les trous!
Le sentier de l’envol offre une panoplie de forêts majestueuses de composée principalement de bouleaux jaunes et de jeunes hêtres. Sapins, épinettes, pruches, thuyas et bouleaux blancs sont aussi au rendez-vous et vous offrent une belle diversité. Soyez observateur, car sur les arbres vous y verrez aussi des lichens et des champignons intrigants. Des espèces différentes sur diverses essences d’arbres.
Le lichen est une fascinante association entre un champignon et une algue, tapisse les écorces d’arbres de ses structures uniques. Cette collaboration intime entre les deux organismes crée un équilibre parfait : le champignon fournit un environnement protecteur et des nutriments, tandis que l’algue effectue la photosynthèse, produisant de l’énergie pour les deux. Ensemble ils forment des communautés étonnantes, ajoutant une dimension microcosmique à nos forêts. On retrouve trois types de lichens : le lichen foliacé (qui ressemble à des feuilles, comme celles de laitue), le lichen fruticuleux (qui rappelle un arbuste ou une touffe de cheveux) et le lichen crustacé (qui forme une croûte). Pendant notre randonnée, nous en avons vu trois: le lichen Usnea (fructifuleux), le lichen Lobaria pulmonaria (lichen foliacé) et quelques lichens crustacés.
Lichen usnea | Lichen lobaria pulmonaria | Lichen crustacé |
La forêt ne s’arrête pas aux arbres et lichens. Nous avons aperçu de nombreux champignons également.
Parmi les champignons que nous avons vu voici l’Irpex. L’irpex laiteux pousse sur les branches et troncs des feuillus affaiblis notamment les cerisiers. Attention il n’est pas comestible. C'est une espèce considérée comme un polypore, qui est très commune causant la décomposition du bois.
C’est sur un bouleau jaune, plus loin sur le sentier, que nous avons vu les champignons nommés ganodermes aplanis. Juste à côté, de la sciure de bois nous a attirés. Ici un Insecte foreur a creusé un trou, c’est surement l’agrile du bouleau. La présence de l’agrile du bouleau se manifeste par plusieurs symptômes : une cime clairsemée, un feuillage décoloré et la chute prématurée des feuilles, ainsi que des branches mortes dans la cime des arbres. On observe également des galeries sinueuses entre l’écorce et le bois, souvent remplies de sciure de bois digérée et compactée, ainsi que des renflements sur l’écorce des branches et du tronc. Des écoulements de sève peuvent aussi être présents sur le tronc, à proximité des trous d’entrée des galeries larvaires et des trous de sortie des adultes. Après l’éclosion, les larves percent l’écorce et creusent une galerie en zigzag dans le cambium, perturbant ainsi la circulation de la sève. Les larves immatures passent un premier hiver dans une galerie creusée profondément dans le bois, puis reprennent leur développement plus près de la surface au printemps suivant.
Après quelques kilomètres de marche, vous atteindrez 2 belvédères avec une vue à couper le souffle! Une balade entremêlée d’une faune et flore riche et si vous êtes curieux, ces richesses vous en apprendront davantage à chaque sortie nature que vous faites. Devenez votre propre naturaliste!